On a tendance à l’oublier mais nos professeurs de géographie élémentaire nous ont appris que passé l’équateur tout est inversé… l’écoulement de l’eau, les saisons, l’ensoleillement. Après une bise à nos proches à Orly, nous voici arrivés ce matin à Montevideo, la capitale de l’Uruguay : 35ème parallèle sud face à l’atlantique, cela équivaut à Lisbonne… en hiver !

 

Hier à Paris nous suffoquions sous 36° et nous voici ce matin dans une jolie ville de bord de mer, au style colonial hispano-italien, sous des trombes d’eau. 13°, une brise saisissante, quelques bourrasques décoiffantes et un soleil paresseux qui nous abandonne à 18h. Belle entrée en matière pour accepter que les vendanges aient lieues en mars.

 

 

 

Au coin du feu une bière « Arriba Uruguay » ! Que l’on pourrait traduire par Uruguay au top ! (cela fera plaisir à Vincent) Logo de la FIFA sur la collerette… nous rappelle qu’ils ont perdu contre les champions du monde.

Le coût de la vie est sensiblement le même qu’en France, le décor rappelle notre veille Europe, et les gens sont accessibles : sourire, aide, bienveillance… ce petit pays de 3 millions d’habitants, dit progressiste, est rassurant. Commençons notre prospection dans les linéaires : l’assiette et le verre sont un excellent moyen de se familiariser avec un pays.

 

 

 

Côté vin l’Uruguay est réputé pour ces rouges mais la faible production, pour 80% consommée sur place, leur impose d’importer de leurs voisins et d’ailleurs : Chili, Argentine, France (on y trouve d’ailleurs de drôles de bulles contrefaites). Tannat, le cépage local, Cabernet, Merlot… les supermarchés citadins de notre quartier cossu ne proposent rien de très original. Nous faisons le choix grand écart : un petit vin pas cher (4€ la btl), un autre le triple… nous verrons ainsi la distorsion et le caractère.

 

 

Côté assiette je préfère de suite prévenir nos amis Vegan, ici, c’est… sanglant.

 

La verdure est au second plan et la star c’est la viande : le bœuf est roi et toute la pampa qui nous sépare du Brésil est dédiée à l’élevage (10 millions de vaches en plein air pour 3 millions d’habitants). Nous avons même sur le toit de notre maison une pièce dédiée au barbecue pour y servir l’Asado, la spécialité locale. La viande coûte près de 4 fois moins cher qu’en France (7€ le kg d’entrecôte), pas étonnant que les Uruguayens depuis 2010 soient les premiers carnivores au monde avec près de 60kg/par an (1kg/semaine/pers !!!).

 

Ici, encore plus qu’en Argentine, les gauchos imprègnent la culture nationale et il existe même des bijouteries de la barbaque qui feraient rougir mon beau-frère Bertrand.

Vous l’aurez compris, bien que transits par cette météo frisquette, ces premières gorgées sud-américaines augurent une aventure savoureuse. Demain nous irons au port pour la paperasse liée à l’import du camping-car et nous devrions pouvoir prendre la route sous le soleil à la fin du week-end pour commencer à découvrir les vignobles Uruguayens entourés de leurs 10 millions de vaches !

 

Hasta luego a todos ;-)